La sex-tape de Pamela Anderson (1995)

Au milieu des années 90, le sida est à son apogée. Les couples libertins ont peur et les clubs échangistes font faillite. Pour pimenter la vie de couple, il reste les caméras. Apparues dans les années 80, les caméras vidéo grand public sont plus petites, plus légères, moins chères et surtout, plus faciles à manipuler. Tout le monde peut réaliser un porno chez soi !

La première grande sex-tape est celle de la patineuse Tonya Harding. Son ex-mari et elle l'ont vendu à Penthouse. Ils l'ont fait pour couvrir les frais du procès de Nancy Kerrigan (le couple avait payé des gens pour qu'ils lui casse la jambe et qu'elle soit forfait aux J.O.) On y voit Harding, complètement saoul, en robe de mariée, faire l'amour avec son mari, entre deux fou-rires.
La vidéo fait un carton. Depuis toujours, des gens rêvent de voir des célébrités nues. Là, ils peuvent carrément les voir faire l'amour ! Il y a donc une demande importante en sex-tapes.
A cette même époque, Pamela Anderson joue dans Alerte à Malibu. Ex-playmate de Playboy, elle est une actrice très moyenne. Son unique premier rôle, Barb Wire (un sous-Mad Max) est un bide. Mais cette blonde de 1m70, avec ses seins siliconés, incarne le grand fantasme du monde entier. Les posters d'Alerte à Malibu, où on la voit courir dans son maillot de bain très serré, se vendent comme des petits pains. "Pamela" est synonyme de Bimbo.

En 1995, elle épouse Tommy Lee, batteur sulfureux de Mötley Crüe. Ensemble, ils font des travaux pharaoniques dans leur villa de Los Angeles. D'après la version officielle, le couple se brouille avec les ouvriers. Lorsqu'ils demandent à être payés, Lee les met en joue. Rand Gauthier, un électricien, décide de voler (seul ?) leur coffre-fort. Ce n'est qu'une fois à l'écart qu'il l'ouvre. Il y découvre une cassette-vidéo.
Elle passe de mains en mains jusqu'à Seth Warshavsky. Ce propriétaire d'un site de webcam décide de la diffuser. On est aux débuts d'internet, lorsque le réseau des réseaux fait figure de far west, sans aucune censure. Les internautes se bousculent pour voir la sex-tape. Certains ont acheté un PC et un modem rien que pour ça ! L'Internet Entertainement Group de Warshavsky engrange des fortunes. En 1998, le couple attaque le site. D'autres procès suivent et le site ferme boutique.
Après, la vidéo n'est pas très excitante. Sur 54 minutes, il n'y en a que 8 de sexe. Et Tommy Lee n'est pas John Stagliano... Complètement défoncé, il est un rare modèle d'inexpressivité. Accessoirement, le couple se vante d'avoir une sexualité débridé et là, Pamela suce son mec avant de se faire prendre en missionnaire. Pour le côté "débridé", on repassera...

Notez qu'il y a une deuxième sex-tape de Pamela Anderson. Elle remonte à l'époque où elle sortait avec Brett Michaels, de Poison (au début des années 90.) Cette fois, c'est le gardien qui aurait volé la cassette. Le gardien l'a gardé des années. Puis, il s'est réveillé vers 1998, lorsque l'autre sex-tape est apparu au grand jour. Internet Entairtainment Group l'a acheté, mais les deux protagonistes de la vidéo l'ont attaqué avant qu'il ne l'a diffuse. Seule 5 minutes en ont fuité. Visiblement, la cassette avait été visionnée pas mal de fois...

Depuis, des maisons de production comme Hustler ou Vivid se sont faites une spécialité de diffuser les sex-tapes. Pour Paris Hilton ou Kim Kardashian, cela servi de tremplin vers la célébrité...

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