Danni Ashe gagne son procès contre le Daily Mail


Tout est bien, qui finit bien ou presque, pour Danni Ashe.
En août 2013, le Daily Mail écrit un article sur une actrice porno infectée par le sida. A ce moment-là, le nom de l'actrice n'est pas rendu public. Pour illustrer son article, le journal anglais va sur Google Image, y prenant la première photo qui lui tombe sous la main. Et voilà comment Danni Ashe se retrouve sur un article sur un actrice séropositive !
Evidemment, elle n'apprécie pas. Le Daily Mail retire la photo, puis il explique qu'il n'a jamais dit que Danni Ashe avait le sida. Le juge n'est pas convaincu et en janvier 2017, le journal est condamné.


Danni Ashe avait créé son site internet en 1995. C'était l'un des tout premiers "pure player" du porno sur internet. De quoi lui garantir une belle visibilité. Elle revend son site dix ans plus tard au prix fort, s'offrant une belle retraite dorée. Depuis, elle s'est reconvertie dans les photos de mariage.


L'actrice contaminée, c'est Cameron Bay. Elle aurait été contaminée par son compagnon, l'acteur X gay Rod Daily. Du coup, ce n'était pas considéré comme un "accident de travail" et elle a du payer elle-même les frais médicaux.

Le sida et les IST sont un tabou de l'industrie du X. Par définition, c'est un milieu à risque. Pendant longtemps, les producteurs ont laissé leurs acteurs se débrouiller. Dans les années 90, les actrices ont commencé à réclamer des tests et des préservatifs... C'est l'une des raisons de la ruée vers l'est (Hongrie, Tchéquie, puis Roumanie) des maisons de productions : faute d'éducation sexuelle, les actrices acceptaient tout et n'importe quoi. Aujourd'hui, l'Allemagne et le Brésil imposent des tournages avec préservatifs. Aux Etats-Unis, acteurs et actrices doivent régulièrement se tester. Des laboratoires se sont même spécialisés dans les tests. Le milieu X gay US a la réputation d'être plus légers sur la sérologie. D'où une méfiance envers les acteurs bi. Lorsqu'un acteur est séropositif, les maisons de production se mettent au chômage technique, le temps que l'ensemble du secteur puisse se tester. Mais c'est une coutume et non une obligation. Une IST est synonyme de fin de carrière. Certains acteurs préfèrent sciemment masquer leur sérologie, quitte à mettre en danger leurs partenaires.

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